Comment améliorer l’étiquette énergétique d’un petit logement
Comment améliorer l’étiquette énergétique d’un petit logement
L’étiquette énergétique est un indicateur qui permet de mesurer la performance énergétique d’un logement. Elle prend en compte la consommation d’énergie primaire (électricité, gaz, fioul, etc.) et les émissions de gaz à effet de serre (CO2) liées au chauffage, à la production d’eau chaude sanitaire, à la ventilation et à l’éclairage. L’étiquette énergétique va de A (très performant) à G (très énergivore).
L’interdiction de location progressive dans les logements les plus énergivores
Cette mesure vise à réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Elle consiste à interdire progressivement la mise en location des logements classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette interdiction s’appliquera à partir de 2023 pour les logements classés G et à partir de 2028 pour les logements classés F. L’objectif est d’inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer le confort des locataires et réduire leur facture d’énergie.
Un petit logement, qu’il s’agisse d’un studio ou d’un appartement, peut avoir une étiquette énergétique médiocre pour plusieurs raisons : une mauvaise isolation thermique, un système de chauffage inefficace ou vétuste, une ventilation insuffisante ou mal réglée, des équipements électroménagers gourmands en énergie, etc.
Améliorer l’étiquette énergétique d’un petit logement présente de nombreux avantages : réduire les dépenses énergétiques, augmenter le confort thermique, valoriser le bien immobilier, contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, etc.
Mais comment faire pour améliorer l’étiquette énergétique d’un petit logement ? Quels sont les travaux à réaliser et les solutions à adopter ? Voici quelques pistes à explorer.
Isoler les combles
Si le logement dispose de combles perdus ou aménageables, il est essentiel de les isoler correctement. En effet, les combles sont responsables de 25 à 30% des déperditions de chaleur dans une habitation. Une bonne isolation des combles permet donc de réduire la consommation de chauffage et d’améliorer le confort thermique.
Il existe plusieurs techniques et matériaux pour isoler les combles : laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose, fibre de bois, etc. Le choix dépend du type de combles (perdus ou aménageables), de l’espace disponible, du budget et des préférences écologiques. Il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser ce type de travaux.
Remplacer le chauffage
Le chauffage représente environ 60% de la consommation énergétique d’un logement. Il est donc primordial de choisir un système de chauffage performant et adapté aux besoins. Dans un petit logement, il est souvent difficile d’installer un chauffage central avec des radiateurs ou un plancher chauffant. Il faut alors opter pour des solutions individuelles comme les convecteurs électriques, les radiateurs à inertie, les poêles à bois ou à granulés, etc.
Toutefois, ces solutions peuvent être coûteuses en énergie ou en combustible. Une alternative intéressante est le climatiseur réversible ou pompe à chaleur air/air. Ce dispositif permet de chauffer le logement en hiver et de le rafraîchir en été en utilisant les calories présentes dans l’air extérieur. Il est composé d’une unité extérieure et d’une ou plusieurs unités intérieures qui diffusent l’air chaud ou froid dans les pièces. Le climatiseur réversible a l’avantage d’être économique (il consomme 3 à 4 fois moins d’électricité qu’un convecteur électrique), écologique et pratique (il peut être piloté à distance avec une télécommande ou un smartphone).
Remplacer la ventilation
La ventilation est indispensable pour assurer un renouvellement de l’air intérieur et éviter les problèmes d’humidité, de moisissures ou de pollution. Dans un petit logement, il existe généralement deux types de ventilation : la ventilation naturelle ou la ventilation mécanique contrôlée (VMC).
La ventilation naturelle repose sur des entrées d’air situées au niveau des fenêtres ou des portes et des sorties d’air situées au niveau des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC). Ce système est simple et peu coûteux, mais il n’est pas très efficace ni très confortable. En effet, il peut entraîner des courants d’air, des pertes de chaleur ou des entrées de bruit.
La VMC est un système qui aspire l’air vicié des pièces humides et le rejette à l’extérieur, tout en faisant entrer de l’air neuf dans les pièces sèches (salon, chambre, etc.). Il existe plusieurs types de VMC : la VMC simple flux, la VMC double flux, la VMC hygroréglable, etc.
La VMC simple flux est la plus répandue. Elle fonctionne en continu et à un débit constant, quel que soit le taux d’humidité ou le nombre d’occupants. Elle a l’inconvénient de consommer de l’électricité et de provoquer des déperditions de chaleur.
La VMC double flux est plus performante. Elle récupère la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air neuf introduit. Elle permet ainsi de réduire la consommation de chauffage et d’améliorer le confort thermique. Toutefois, elle est plus complexe à installer et plus coûteuse à l’achat.
La VMC hygroréglable est un bon compromis entre la VMC simple flux et la VMC double flux. Elle adapte le débit d’air en fonction du taux d’humidité et du nombre d’occupants. Elle permet ainsi de réaliser des économies d’énergie et d’éviter les surventilations inutiles. Elle est également plus facile à installer et plus abordable que la VMC double flux.
Remplacer les menuiseries
Les menuiseries (fenêtres, portes, volets) sont également responsables de 10 à 15% des déperditions de chaleur dans un logement. Il est donc important de les choisir avec soin et de les entretenir régulièrement. Dans un petit logement, il est conseillé d’opter pour des menuiseries récentes avec un double vitrage performant. Le double vitrage est composé de deux vitres séparées par une lame d’air ou de gaz qui réduit les transferts thermiques entre l’intérieur et l’extérieur. Il existe différents types de double vitrage : le double vitrage standard, le double vitrage à faible émissivité, le double vitrage à isolation renforcée, etc.
Le choix du type de double vitrage dépend du climat, de l’orientation et du niveau sonore du logement. Il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser ce type de travaux.
Isoler les murs
L’isolation des murs est également un moyen efficace d’améliorer l’étiquette énergétique d’un petit logement. En effet, les murs sont responsables de 20 à 25% des déperditions de chaleur dans une habitation. Il existe deux techniques pour isoler les murs : l’isolation par l’intérieur ou l’isolation par l’extérieur.
L’isolation par l’intérieur consiste à poser un matériau isolant (laine minérale, polystyrène, etc.) sur la face intérieure des murs. Cette technique a l’avantage d’être peu coûteuse et facile à mettre en œuvre. Toutefois, elle réduit la surface habitable et nécessite une finition soignée (enduit, peinture, etc.).
L’isolation par l’extérieur consiste à poser un matériau isolant (laine minérale, fibre de bois, etc.) sur la face extérieure des murs. Cette technique a l’avantage d’améliorer le confort thermique et acoustique, de préserver la surface habitable et de valoriser l’esthétique du logement. Toutefois, elle est plus complexe à réaliser et plus onéreuse à l’achat.
Le choix du type d’isolation dépend du type de construction, du budget et des contraintes réglementaires ou architecturales. Il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser ce type de travaux.
Améliorer la production d’eau chaude sanitaire
Pour réduire la consommation d’énergie liée à l’eau chaude sanitaire, qui représente généralement 15% de la facture énergétique d’un logement, mais qui peut représenter jusqu’à 40% dans un petit logement, il existe deux solutions possibles :
– Le chauffe-eau solaire individuel (CESI), qui utilise l’énergie du soleil pour chauffer l’eau, mais qui n’est pas toujours adapté aux contraintes d’espace et d’orientation d’un appartement.
– Le chauffe-eau thermodynamique, qui fonctionne avec une petite pompe à chaleur dédiée à l’eau chaude sanitaire, et qui peut permettre de réaliser jusqu’à 70% d’économie par rapport à un chauffe-eau électrique classique.
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